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Exposition Henry Van de Velde

« Le Soir » du 7 janvier 2013

L’Allemagne et la Belgique commémorent le 150e anniversaire de la naissance de Henry Van de Velde , fondateur de la Cambre et du Bauhaus.
La Klassik Siftung Weimar accueille au printemps une grande rétrospective consacrée à l’oeuvre de l’architecte et designer belge. Cette fabuleuse exposition « Passion-Fonction-Beauté » sera présentée au Musée du Cinquantenaire du 13 septembre au 12 janvier.

www.vandevelde2013.de ou www.mrah.be

Ouverture du Louvre-Lens

« Le soir » des  31/12/12 et 01/01/13.

Un musée qui s’ouvre, ça n’arrive pas tous les jours. Mais quand il est aussi intelligemment pensé et réalisé, cela tient du miracle.
Bien  loin d’une simple succursale de la vénérable institution parisienne, le Louvre-Lens s’est affirmé d’emblée comme un véritable laboratoire de ce que pourront être les musées de l’avenir. Chacun de ses éléments contribue à une réussite majeure: une architecture superbe mais discrète et entièrement au service du propos artistique; des chefs d’oeuvre venus en droite ligne de la maison mère; un parcours permanent ( pour cinq années ) proposant une remontée à travers le temps depuis l’invention de l’écriture jusqu’au XIXe siècle ; des expositions temporaires de très haut niveau ( avec une formidable plongée dans la Renaissance pour commencer ); un espace thématique où les oeuvres du passé côtoient les artistes contemporains …

JM W – www.louvrelens.fr

Je partage cet enthousiasme après ma visite sur place … je vous en reparle bientôt !

Décès d’Oscar Niemeyer

Un géant du XXe siècle est décédé ce 5 décembre 2012 à l’âge de 104 ans.

Créateur infatigable, ( il dessinait encore l’année dernière ! ) il aura marqué l’architecture ( et l’urbanisme) du XXe siècle d’une manière indélébile et immédiatement reconnaissable.

Une visite sur le site du Courrier de l’Architecte vous fera découvrir une partie son oeuvre .
J’en extrait ces quelques lignes

« (…) , Pablo Neruda, après son atterrissage à Brasilia, s’est exclamé «L’air ! Vaste et céleste ! D’en haut, la ville blanche, la ville Vénus : Brasilia !».

Ajoutant, une fois le premier contact avec la ville nouvelle établi : «Depuis ici, nous nous sentirons dignes de voler vers d’autres planètes. Niemeyer est le point final d’une parabole initiée par Léonard de Vinci : l’utilité de la pensée constructive, la création comme devoir social, la satisfaction spatiale de l’intelligence».

Plus sur : http://www.lecourrierdelarchitecte.com/_recherche?ch=niemeyer

 

Une gare n’est pas l’autre !

A lire sur le site : courrier de l’architecte ( voir lien ci-joint)

Visite | A Luxembourg, pouvoir démonter AREP (12-12-2012)

 

Ici Luxembourg… Après quelques heures de train, les journalistes, impatients, découvrent une gare disparate, réhabilitée par à-coups. Dernier élément apporté aux circonvolutions néo-baroques – et non des moindres : une imposante couverture contemporaine livrée en septembre 2012, signée AREP.

Visite de presse. Une gare et un grand absent, Jean-Marie Duthilleul. Le co-fondateur d’AREP continue pourtant à veiller sur les projets qu’il conçoit en partenariat avec AREP, depuis l’Agence Duthilleul qu’il a fondée en janvier 2012. A Luxembourg, le changement, c’est maintenant ! Ou presque… La facture, au premier regard, demeure la même.

Dans le hall principal, Etienne Tricaud, président du groupe AREP, prévient : «il s’agissait pour nous de mettre en cohérence un ensemble. Cet espace a triple vocation : l’augmentation de la surface des lieux d’attente, la couverture des accès souterrains et la création d’un parvis».

Il y a à Luxembourg un peu de l’architecture de Strasbourg, du moins une confrontation similaire. «Des analogies», reconnait-il, «mais un projet différent». Un brin décevant, peut-être, pour qui connaît la gare alsacienne.

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Trois dessins avaient été successivement envisagés. L’ultime, le moins audacieux, a, in fine, été réalisé. Les premières esquisses, «plus généreuses, mais sans doute d’une échelle moins ajustée», envisageaient la création d’une extension plus importante en verre.

«La culture du consensus à la luxembourgeoise», confie l’architecte. Exit donc la verrière. AREP propose en conséquence une couverture en ETFE. «Le verre aurait été possible mais les représentants des monuments historiques ont affirmé qu’un tel matériau donnait un aspect trop pérenne à l’extension», indique Etienne Tricaud.

Et pour cause, il s’agissait d’appliquer, plus ou moins à la lettre, la Charte de Venise. «S’il y a des adjonctions sur un espace historique, il s’agit d’offrir la possibilité de les démonter ; et les éléments de bâti qui font référence sont ceux du dernier état complet», explique-t-il.

De fait, l’extension se devait d’être «réversible» et «démontable». «Une gestion de l’éphémère intéressante, bien que somme toute un peu théorique», selon l’architecte, «mais en tout cas une contrainte assumée et fructueuse».

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Bref, de la légèreté. Du téflon. Restait alors la question du dispositif : en toile ou en coussin ? «Nous voulions une surface peu bavarde. Les coussins auraient donné une volumétrie trop en rupture avec le vocabulaire de formes du bâtiment d’origine». Une identité trop herzogetdemeuronesque ? Vraisemblablement. De quoi éviter l’écueil d’une citation.

En toile donc. Et sérigraphiée, «pour adoucir la lumière mais aussi pour éviter, la nuit, la présence peu rassurante d’une voûte noire», explique Etienne Tricaud.

La structure est jugée selon son concepteur «complexe». L’observation de sa morphologie révèle l’intention originale : «continuer l’assemblage des volumes, s’aligner sur l’altimétrie des rives de toiture et prolonger le jeu subtil des modénatures existantes».

«Nous nous inscrivons dans une musique que nous poursuivons, nous faisons écho aux rythmes de l’édifice tout en adoptant une écriture contemporaine», affirme Etienne Tricaud. Et l’architecte d’évoquer avec enthousiasme le style néo-baroque «mosellant» de la gare de Luxembourg, voire le «romantisme» des premiers ouvriers.

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Conçue entre 1907 et 1913 par le trio allemand Rüdell, Jüsgen et Scheuffel, la gare présente une toiture remarquable dont les losanges en ardoise ne sont pas étrangers à la structure imaginée par AREP. «Nous ne connaissons pas toujours a priori les implications technologiques d’un dessin. Ici, nous avons dû réaliser la modélisation 3D complète», assure l’ingénieur qui a développé le projet.

Au défi de la légèreté, celui de la souplesse. A la courbure de suivre la composition «libre et réglée» de l’édifice ancien et «d’assurer une transition douce entre l’échelle piétonne du parvis et celle de la gare».

En arrière plan, les façades anciennes en pierre des Vosges. «Un fond de décor pour les nouveaux espaces», note Etienne Tricaud. Profondeur toute contemporaine.

A chaque question, sa réponse. Un parti architectural raisonné, justifié et assumé. Il n’en aurait pu être autrement. Une logique imparable et désarmante. AREP.

Jean-Philippe Hugron

Bibliothèques sauvages et urbanisme tactique…

Sur le blog  : http://blogues.lapresse.ca voici quelques lignes qui recoupent l’article sur le « Partizaning » à Moscou

Crédit: gracefulspoon.comCrédit: gracefulspoon.com

Certains n’attendent pas que les idées viennent d’en haut. Ils les imposent plutôt, sans rien demander à qui que ce soit.

Deux initiatives récentes, en provenance des États-Unis, nous amènent à voir la ville autrement.

À New York, un jeune architecte au nom «lumineux» (John Locke –sic!) a décidé de s’attaquer aux téléphones publics, dont on dénombre pas moins de 13 659 spécimens là-bas. Plutôt que de les aborder comme des éléments anachroniques du mobilier urbain, il a choisi de les investir d’une nouvelle mission : bibliothèque ad hoc.

Sa première tentative s’est révélée être un échec partiel (les livres ont disparu, la bibliothèque blanche a disparu…), mais son deuxième essai, jusqu’ici, a été un succès. Je vous invite à lire son compte-rendu pour savoir pourquoi, mais surtout pour suivre sa réflexion sur la ville et ses passants, pour plonger dans sa démarche artistique et sociologique.

Crédit: Walk RaleighCrédit: Walk Raleigh

Parallèlement, en Caroline du Nord, le groupe Walk Raleigh a pris pour cible les poteaux de toutes sortes. La Ville ayant décidé d’améliorer la signalisation pour les automobilistes, il a choisi de faire de même pour les piétons.

En pleine nuit, armés de tie-raps (pardonnez l’anglais), les «activistes urbains» ont tapissé le cœur de la ville de pancartes indiquant les divers lieux d’intérêt de Raleigh ainsi que les temps de parcours à pied. Illégal cet «urbanisme tactique», mais si pertinent que le service de l’urbanisme a décidé de laisser les affiches en place un mois.

Par la suite, les pancartes ont été enlevées. Mais une pétition lancée pour qu’elles soient réinstallées en permanence a incité la Ville à tester un projet-pilote éducatif en ce sens. À suivre.

L’auteur : Quel avenir pour Montréal? - Auteur

  • François Cardinal

    François Cardinal est éditorialiste à La Presse. Journaliste depuis une dizaine d’années, il est également chroniqueur à la radio et auteur des essais Le Mythe du Québec vert et Perdus sans la nature.