Le nouveau CWATUPE consacrera les territoires centraux

Le Soir du 7 février 2013

 » Le texte est prêt, répète à l’envi le Ministre Philippe Henry en charge du dossier. En fait, il végète sur la table du gouvernement et est actuellement soumis aux derniers arbitrages entre PS, CDH et Ecolo, les trois branches de l’Olivier Wallon.
(…)
Les élections communales ont anesthésié le débat. Mais le CWATUPE devrait lui rendre vigueur. On identifie dans les pages dont nous disposons, l’émergence de notions comme le « schéma de développement du territoire central » ou le « schéma d’urbanisation ». Autant d’éléments qui prouvent que l’idée de « noyaux » ou « territoires centraux » reste au centre de la réflexion.
Le Ministre Henry ne s’en est d’ailleurs jamais caché: « Le gouvernement a dégagé un accord sur un mécanisme de simplification administrative dans des « territoires centraux » qui restent encore à définir précisément, explique-t-il. Les communes pourront s’affranchir très largement des nombreuses couches administratives existantes pour disposer d’une grande souplesse et mener un urbanisme de projets dans les centres ».
Mine de rien, c’est le futur visage de la Wallonie qui s’élabore ici. De quoi susciter d’interminables polémiques dans les semaines à venir.
Eric Deffet. 

Gare de Mons :irrecevable

le Soir du 28 janvier 2013

 » Le conseil d’état a suivi son auditeur: vendredi, il a déclaré irrecevable la requête en extrême urgence introduite par des riverains de la gare de Mons . Ceux-ci voulaient obtenir la suspension du permis autorisant les travaux de démolition de l’actuel bâtiment, qu’ils estiment imminents, et de construction de la gare dessinée par Santiago Calatrava. Pour le Conseil d’Etat, l’extrême urgence n’est pas justifiée puisque les plaignants pouvaient agir depuis l’octroi du permis en mai 2012″.

Le DAR père tue-t-il le fils ?

« Le Soir » des 26 et 27 janvier 2013

L’auditeur pour le rejet de la requête des riverains de la gare. (…) Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour Me François Colette et ses mandants qui cherchent à obtenir la suspension du chantier de destruction de la gare actuelle et la construction de sa suivante imaginée par l’architecte Santiago Calatrava pour le compte de la SNCB Holding: le plus souvent, le Conseil (d’Etat) suit l’avis de l’auditeur. (…)

Le magistrat a eu une excellente idée : nommer « DAR père » le décret de 2008 instaurant une procédure d’exception pour les permis à délivrer à des projet d’intérêt régional et « DAR fils » le décret du 5 juillet 2012 qui ratifie le permis unique accordé par le gouvernement wallon pour la gare Calatrava de Mons .
On se souvient qu’en novembre 2012, le conseil constitutionnel a invalidé le « DAR père » . Toute la question dès lors est de savoir si le « DAR fils » est 
emporté dans cette tourment et avec lui le permis unique »

Pour vivre heureux, vivons regroupés

« Le Soir » du 23 janvier 2013

« L’étalement urbain coûte trop cher »
« Il faut redensifier plaide Françoise Marique une chercheuse de l’ULG 

 » En Wallonie, la superficie urbaine s’élevait à 2400 km2 en 2011 contre 2100 km2 en 1995, soit une croissance de 15 % en 16 ans pour une augmentation de  la population de 6,4 % »

Cette chercheuse met en évidence que :
– à isolation équivalente des habitations , un quartier comptant 6 maisons 4 façades par ha consomme de 24 à 15 % de plus que le même avec 13 logements mitoyens ou semi-mitoyens
– il faut y ajouter les coûts de mobilité et de réseaux liés à l’éloignement.

NDLR
C’est une évidence que les architectes et les urbanistes avaient déjà soulignés lors de l’élaboration des plans de secteur dans les années septante et quatre-vingt : on n’a pas été entendu et les zones d’habitat s’égrenèrent allègrement le long des routes ….
Maintenant, on est bien obligé de gérer.
Mais au fait pourquoi les gens se sont précipités et se précipitent encore sur ces lotissements ? La réponse est-elle si simple et unique ?

Disparition d’Andrée Putman à l’ âge de 87 ans

« Le Soir » du 21 janvier 2013

 » L’ambassadrice du goût français est décédée à l’âge de 87 ans. Décoratrice de nombreux hôtels et du Concorde, Andrée Putman a aussi dessiné des objets du quotidien. Sa signature : le mythique damier noir et blanc.

Racée, stylée, cette grande dame terriblement stricte et hautaine pour certains s’est éteinte samedi, dans le sixième arrondissement parisien, à l’âge de 87 ans. Pas une mèche folle sinon celle qui lui barrait le front ne dérangeait le fort caractère de l’intransigeante Andrée Putman. La devise de la designer et architecte d’intérieur ? Intemporalité et sobriété.

Elle était parmi les plus grands architectes d’intérieur et a signé de son style épuré et élégant des hôtels, restaurants et boutiques mais aussi des bureaux de ministre et des objets de tous les jours. Le style Putman est reconnaissable entre tous : une ligne à part entière, autour du noir et blanc. Elle se plaisait à mêler les époques, les matériaux, avec deux éléments essentiels : la lumière et l’espace. Noir, blanc, beige, gris, parfois un bleu Klein, sa palette était d’une extrême sobriété.

Révolutionnaire et inventive, cette Parisienne de la haute bourgeoisie était aussi la créatrice rebelle qui a introduit du piment dans les objets quotidiens, dans ce souci de l’inaccessible étoile qu’est la perfection : le bec d’une cafetière qui empêche la goutte de tomber, un escalier conçu comme un collier, un écrin pour une marque de champagne…

Andrée Putman, c’était une tête bien faite sous un héritage lourd à porter. Née en 1925 dans une famille de notables lyonnais, elle a toujours entretenu un rapport d’amour-haine avec ses origines. Sa grand-mère n’est autre que la créatrice du prix Femina. Ajoutez un père normalien, une mère fantasque et concertiste virtuose, huit heures de piano par jour, des étés chez les carmélites à l’abbaye de Fontenay, en Bourgogne, c’est lourd. Fin des années 50, elle épouse l’éditeur et critique d’art Jacques Putman.

Au milieu des années 60, Denise Fayolle l’engage pour lancer « le style Prisu », Prisunic. Elle qui déteste le « luxe pompeux, une chose polluante qui me fait horreur », propose de la vaisselle blanche, des meubles en plastique et des lithos à 100 francs français signées César, Alechinsky ou Arman.

Une femme insolite

En 1971, elle aménage un concept store rue de Rennes où elle met en lumière les créateurs Thierry Mugler, Issey Miyake, Castelbajac. Sa carrière est lancée. Cette femme insolite s’est d’abord fait connaître à New York avec sa rénovation de l’hôtel Morgans sur Madison Avenue, aux salles de bains à damier noir et blanc. Son aménagement avait frappé les esprits par sa modernité et son minimalisme. Dans la lignée de Pierre Paulin, elle répond à Jack Lang, ministre de la Culture, qui lui confie en 1982 la réalisation de son bureau, première d’une série de commandes officielles. Elle devient une des marques du luxe et de l’élégance à la française.

Sa fille Olivia avait pris les rênes du Studio Putman en 2007 et réalisé des aménagements d’intérieur, notamment en Belgique.  »
Dominique Legrand

 pour en savoir plus :  www.andreeputman.com/

Président: R. Bassetto avenue Gambetta 68 7100 LA LOUVIERE [email protected] secrétariat : A Leleu [email protected]