BINCHE: La Samme dessine l’avenir  de la cité des Gilles 

Le quartier nouveau devra dompter la rivière capricieuse

GISÈLE MARÉCHAL – Le SOIR – 20 juillet 2016
Laurent Devin,   bourgmestre de Binche, a vu son projet   de  « quartier de la Samme  » sélectionné   par l’appel à projet de  «Quartiers nouveaux »   de Carlo Di Antonio.  Il nous en présente   les grandes lignes.  Son défi : résoudre   le risque d’inondations par son aménagement.

La zone, inhabitée actuellement, aurait son accès à la ville via un pôle commercial : l’îlot des Pastures, qui serait adossé à la rue Wanderpepen à hauteur de 3 immeubles à démolir : l’ex-atelier Marvan (démoli), le restaurant chinois mitoyen (phase actuelle d’expropriation) et le siège des habitations sociales de Binche.
Un lac comme bassin d’orage
L’îlot des Pastures présenterait 10.000 mètres carrés de commerces, surplombés de 150 logements, plus 500 places de parking en sous-sol. Le pôle éducatif serait centré sur l’Athénée royal : les étudiants qui se rendraient à pied à la piscine, dans le quartier d’immeubles de la rue de Namur, traverseraient le quartier nouveau au lieu de le contourner comme aujourd’hui. La piscine serait le centre névralgique du pôle sportif, avec espaces jeux, pétanque, et un hall omnisports que Binche attend depuis des décennies. L’Umons propose son expertise à la conception du projet. Trois cents logements modernes voire passifs, seraient construits à la zone communale communautaire Sainte-Anne, plus 250, rue de Namur.
Mais la lutte contre les inondations ? C’est à ce niveau que les habitants des 6.000 maisons sinistrées le 23 juin attendent le maïeur de pied ferme.  « Nous réserverions 4,5 hectares du quartier nouveau à la nature : des sentiers de promenade contourneraient un lac qui remplacerait l’actuel bassin d’orage qui longe la rue de Namur. » Le risque d’inondation est résolument pris à bras-le-corps, assure encore Laurent Devin.  « Ce lundi, nous nous sommes réunis entre acteurs de la Région, de la province, de l’Idea, de la gestion de la Haine, des pompiers, de la commune, pour analyser les thématiques de la gestion du risque des eaux . » Et de rassurer : « Ce projet s’étale sur les 25 prochaines années. Fonder ce quartier nouveau ira de pair avec la résolution du risque d’inondation… ou ne se fera pas. »

Une réflexion au sujet de « BINCHE: La Samme dessine l’avenir  de la cité des Gilles  »

  1. Le projet grandiose auquel fait allusion Monsieur le Bourgmestre ne repose que sur des éléments sortis de l’imagination des services de la ville pour correspondre aux obligations du concours « quartiers nouveaux » de la région Wallonne. Cette vision « à 25 ans », quelques habitants viennent de la découvrir dans son intégralité un peu par hasard. Une partie des mandataires politiques binchois sont vaguement au courant ou pas du tout.
    La zone concernée a été dernièrement complétement inondée sous deux à trois mètres d’eau, et cela sur 150000 M2 ce qui représente 225 000 000 de litres d’eau. Cette inondation a occasionné de nombreux dégâts aux biens des riverains de cette zone. Les riverains sont en demande de solutions rapides et efficaces et souhaitent de toutes manière conserver, à cette zone répertoriée comme inondable, son rôle de bassin d’orage naturel et même en augmenter la capacité de retenue, mais certainement pas la « bétonner ».
    Le seul aspect concret dans ce projet est la construction rapide à échéance de trois ans d’un complexe de 300 logements par un entrepreneur important de la région qui est impatient de rentabiliser les terrains dont il est le propriétaire et cela dans la seule zone inondable de grande importance de l’entité…Le projet prévoit de construire là où le niveau est le plus bas donc le plus rapidement inondable.
    Les subsides fournis par la RW pour réaliser les études et les travaux auxquels fait allusion Monsieur Devin serviraient donc dans l’immédiat pour permettre la réalisation d’un projet privé, le reste c’est pour plus tard et bien plus hypothétique. Enfin, Monsieur le Bourgmestre sait parfaitement que la solution du « lac tampon par essence déjà rempli » qu’il cite est complètement insuffisante pour endiguer une inondation catastrophique comme nous l’avons connue.

    Les riverains ont interpellé le Ministre DI Antonio. A l’heure d’aujourd’hui où les actualités en matière d’inondation sont dramatiques ils trouvent totalement aberrant d’encore construire en zone inondable et de volontairement faire courir des risques aux nouveaux habitants mais aussi à l’ensemble des riverains des rues voisines. Ils pensent également qu’aucune mesure raisonnable, financièrement notamment, n’est susceptible de garantir qu’une telle catastrophe ne se reproduise. Beaucoup se rendent compte que la Ville a tort de s’entêter et que son Bourgmestre en sortirait grandi s’il commençait à mettre en œuvre la réalisation d’un plan alternatif sur base des idées de développement intéressantes reprises dans le dossier du concours.

    Je suis disponible pour faire parvenir à la personne qui le souhaiterait le dossier complet comprenant des photos significatives. Voici également le lien vers l’émission de la RTBF et d’Antenne Centre

    react-text: 146 http://www.rtbf.be/auvio/detail_jt-13h?id=2125110 /react-text

    react-text: 150 http://www.antennecentre.tv/…/binche_la_zacc_ste_anne… /react-text

    Jacques Dumont, membre du collectif des riverains.

Laisser un commentaire