«Rendez-nous notre gare»

MARTINE PAUWELS

LE SOIR – Lundi 29 juin 2015

La Louvière Des artistes ont pris la défense de La Louvière-Centre

De cette gare à l’abandon, ils en ont assez. Ils veulent un arrêt digne de ce nom alors que tout autour le quartier est en train de renaître.

Et si le premier rôle des artistes était celui de l’insurrection? Dans le cadre de la biennale Artour, le collectif VOID renoue avec la création revendicative et s’approprie l’espace devant le Buffet de la Gare. Sur l’esplanade désolée, ils ont installé des bancs qui sont aussi des œuvres d’art. Ils représentent l’architecture de la gare en miniature. Touristes, visiteurs et usagers sont invités à s’y asseoir et à photographier la gare et ses environs depuis ce point d’observation coloré. Ils sont ensuite invités à envoyer leurs clichés sur la page Facebook lebuffetdelagare La Louvière. Avec, s’ils le souhaitent, des commentaires.

Les souvenirs de gare des usagers sont aussi les bienvenus. Car de nombreuses personnes, originaires ou non de notre région, ont passé des heures sur les quais ou les bancs de bois patiné de la salle d’attente. Ils ont bu des verres de bière et des cafés au buffet de la gare. Ils ont acheté des magazines et des bonbons à la librairie de la gare. Ils ont frissonné d’inquiétude en empruntant le souterrain qui, trop souvent, sentait l’urine. Ils ont médité en regardant les voyageurs passer. Ont fixé des rendez-vous. Se sont embrassés, se sont quittés, se sont retrouvés. Oui, la gare de La Louvière-Centre fait partie de l’imaginaire collectif de tous les habitants de la région du Centre.

Yves De Bruyn, l’hyperactif responsable du Centre Daily-Bul à La Louvière et Vincent Dierickx, inlassable responsable de la communication pour le Centre culturel régional du centre (CCRC) sont tous deux des usagers, passés, présents et à venir de la gare de La Louvière-Centre. Tous les jours, ils grimpent dans le train pour se rendre au boulot. «Passée une certaine heure, la gare est carrément un lieu hyper angoissant», témoigne Yves. «La salle d’attente fermée oblige le visiteur à entrer dans le Centre de La Louvière par une porte dérobée, en suivant un chemin incertain. C’est carrément surréaliste, enchaîne Vincent. Autorités et SNCB doivent se mobiliser, ce n’est plus possible.»

«Nous n’avons rien inventé», s’amuse cette fois Yves Debruyn en brandissant un tract datant de… 1949 et signé par le groupe Haute Nuit. Déjà à l’époque, c’est un collectif d’artistes surréalistes qui s’insurge, mais en faveur de la gare de Mons, cette fois. Le Louviérois Achille Chavée figure parmi les signataires. Les créateurs se révoltent contre un projet qu’ils qualifient de «machine à délivrer des tickets», conçue comme «un paravent pour trains». Une construction d’un «modernisme barbare», dénué d’humanité à l’égard des voyageurs et des habitants proches qui doivent subir la vue de «cette boîte à conserve de fumée».

MARTINE PAUWELS

CHARLEROI Une partie du chantier « Rive Gauche » a été mise sous scellés

M.C.  LE SOIR Mercredi 17 juin 2015

CHARLEROI Une partie du chantier a été mise hier sous scellés. Les terres évacuées étaient conduites sur un site pollué d’Anderlues en dehors de toute autorisation.
La société Wanty chargée du terrassement dit avoir été trompée par le propriétaire.
Le propriétaire des anciennes cokeries d’Anderlues nous a présenté une autorisation. C’est sur la base de celle-ci que nous avons envoyé les terres issues du terrassement de la place Albert Ier vers son site. Ce n’étaient pas des terres polluées. Il s’agissait essentiellement de matériaux pierreux.» Le porte-parole de la société Wanty n’a pas chômé hier après-midi. A charge pour lui de tenter d’éteindre l’incendie après la mise sous scellés par la justice carolo d’une partie du chantier Rive Gauche à Charleroi, où œuvrait son employeur en tant que sous-traitant.
Les travaux du futur centre commercial en sont au stade du terrassement. Chaque jour, des tonnes de terre sont évacuées. Où? Personne ne s’en inquiétait vraiment jusqu’il y a quelques jours et ce lien fait par le parquet de Charleroi entre le méga-chantier carolo et un site pollué d’Anderlues dont le propriétaire n’est pas un inconnu de la justice. En mars dernier, celui-ci faisait l’objet devant les tribunaux carolos d’une déclaration de culpabilité en rapport avec le fameux site d’Anderlues. Quelque 44 hectares pour lesquels il avait rêvé d’un avenir sans prendre véritablement en compte les obligations en matière de dépollution et de permis d’environnement. Les terres qui s’y amoncelaient depuis quelques semaines ont fini par éveiller l’attention des riverains et partant l’intérêt de la justice carolo qui désormais plus que probablement va chercher à savoir si la société Wanty était au courant ou non de l’absence d’autorisation du propriétaire.
Hier en fin d’après-midi, les scellés sur le chantier n’avaient toujours pas été levés. «L’entreprise Wanty (…) va proposer de façon imminente une nouvelle filière pour les déblais restant à évacuer, indiquait dans un communiqué une des porte-parole du promoteur. Rive Gauche espère dès lors que les terrassements pourront reprendre très prochainement.» C’est apparemment aussi la volonté du parquet.

M.C.

 

Messages environnementaux sur les produits de construction

Lu sur CSTC.be – CSTC contact 2-2015
Le nombre de produits de construction se revendiquant ‘verts’ ou ‘écologiques’ — parfois sans raison évidente — est incalculable. Ceci est sans doute dû au fait qu’il n’existait, jusqu’il y a peu de temps encore, pas la moindre législation concernant les messages environnementaux sur les produits de construction. Face à la prolifération de produits ‘verts’, il n’est pas toujours facile pour l’entrepreneur et l’architecte de choisir des matériaux ou des produits respectueux de l’environnement. La publication de l’Arrêté royal (1) du 22 mai 2014 fixant des exigences minimales pour les affichages environnementaux sur les produits de construction vient apporter quelques modifications à cette situation. Cet article fournit des explications relatives au contenu de cet AR et explique en quoi cette initiative constitue un premier pas vers le calcul des performances environnementales des bâtiments.

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Mais qui pousse au BIM ?

Repris du site « L’abeille et l’architecte »

Mais ne vous inquiétez pas cela se passe en France !
Voir sur le site https://labeilleetlarchitecte.wordpress.com les réactions bien intéressantes à cet article .

Colloques sur le BIM, salon du BIM, prix du BIM d’Or, débats sur le BIM, présentations des éditeurs de logiciel de leur BIM, tout le monde essaye de nous vendre le BIM, soi-disant révolution numérique dans le monde de la construction. Il y a quelques mois, j’expliquais à travers une série de tweets, ma vision du BIM et je publiais un article d’Olivier Dufau sur un sujet connexe. A force d’avancer et de réfléchir sur le sujet, j’en suis arrivé à la conclusion que contrairement à ce que beaucoup veulent nous faire croire, le BIM n’est pas qu’un outil informatique neutre au service de l’architecture…, mais bel et bien un outil idéologique néo-libéral et managérial uniformisant. Pour cela, il suffit de regarder qui le soutient, le défend et le promeut.

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CHARLEROI : La Ville cherche «ses» architectes

MATHIEU COLINET

LE SOIR Mardi 2 juin 2015

La majorité carolo ne veut pas perdre de temps. La semaine dernière, elle a tout fait pour que le conseil communal se penche dès hier sur les marchés publics relatifs à la création dans le quartier de la Ville Haute d’un centre de congrès, la rénovation du palais des expositions et du palais des Beaux-Arts, et la redynamisation des voiries à proximité. Pari gagné: les conseillers ont bien abordé les trois points pour les approuver et lancer ainsi les procédures de marchés qui doivent aboutir d’ici à quelques mois à la désignation de trois auteurs de projets.
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